Suite au mot d’ordre de grève de 48 heures, à compter du jeudi 17 juillet 2008 lancé par l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (Ugtci), la réaction de la Centrale syndicale Dignité ne s’est pas fait entendre. Hier mercredi au cours d’une conférence de presse à Adjamé, M. Basile Mahan Gahé, secrétaire général de la Confédération Dignité, a mots couverts, a condamné l’attitude de la plus vieille centrale syndicale du pays. Pour le Sg de Dignité, le préavis de grève déposé par l’Ugtci n’est pas conforme à l’esprit et à la lettre d’un préavis de grève vu qu’il n’a pas respecté les 6 jours francs qui précèdent le déclenchement d’une grève après préavis. Aussi s’est-il ouvertement désolidarisé de ce mouvement de l’Ugtci avant d’appeler ses militants au calme et à la sérénité. ‘’Nous refusons d’envoyer nos travailleurs à l’abattoir’’, a martelé Basile Mahan Gahé avant d’inviter tous les travailleurs du pays à se rendre à leurs lieux de travail en toute quiétude. Aux autorités policières, il a demandé de tout mettre en œuvre pour assurer la sécurité de ceux des travailleurs qui s’en iront remplir leur devoir. S’agissant des revendications de l’Ugtci, Mahan Gahé tout en les trouvant légitimes a fait savoir que l’Ugtci enfonce une porte déjà ouverte. ‘’La revalorisation du taux de l’indice salarial des fonctionnaires est un acquis. Tout comme la revalorisation du Smig’’, a-t-il déclaré. Abondant dans le même sens que la Centrale Dignité, le ministère de la Fonction publique, de l’Emploi et de la Réforme administrative, a condamné hier au journal de 20h, la décision de l’Ugtci d’entrer en grève. C’est pourquoi, le ministère par la voix du directeur général du Travail a appelé tous les travailleurs de Côte d’Ivoire à rejoindre leurs postes.
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